Le premier regard des athlètes, à leur réveil au village olympique, est souvent tourné vers le ciel. A Londres, il passe du bleu au gris sans prévenir de ses humeurs. La pluie n'est jamais loin, mais elle s'éternise peu. So british. Pour la fin des Jeux, les prévisions font preuve de peu d'optimisme. Elles se trompent rarement. Christophe Lemaitre, qui entre en lice aujourd'hui dans les séries du 200 mètres, lui, s'en fout. La météo n'est pas son problème. «Elle est la même pour tous les coureurs», assène-t-il de sa voix haut perchée, avec le naturel dont il fait preuve pour énoncer les évidences. Le soleil ne le dérange pas plus. Quant au vent, il n'en mesure les effets qu'une fois la ligne franchie, en découvrant son chrono.
«Gazon». Découvert dans une fête de village, le jeune Savoyard avait tapé dans l'œil d'un entraîneur local en s'essayant au sprint sur une piste de 50 m pentue et tout juste rectiligne. Depuis, il a gagné ses galons de vedette de l'athlétisme, assuré son avenir matériel et appris à assurer l'essentiel face aux questions des médias. Mais, dans le fond, son quotidien n'a pas vraiment changé. Il en évacue le luxe, le confort et les privilèges sans l'ombre d'un regret. Par habitude. Et pour respecter les principes de son coach, Pierre Carraz, un ancien prof d'EPS désormais septuagénaire. «Nous sommes des gars de la campagne», résume l'entraîneur.
A Aix-les-Bains, en Savoie, Pierre Carraz se vante de posséder tout ce dont pe