Londres s’est transformé en une gigantesque kermesse. Pas moyen de monter dans un bus ou un métro sans croiser des individus vêtus de tee-shirts bariolés aux couleurs de London 2012, armés des drapeaux de la Terre entière. Même les conducteurs de métro s’y mettent et annoncent en direct par haut-parleurs les médailles d’or ; attention, seulement les Britanniques, faut pas pousser non plus. Les passants, dans une ville où l’on marche à toute vitesse, où les gens dévalent en courant les escalators, semblent même soudain avancer à un rythme plus lent. Sans oublier le sourire scotché sur les visages, surtout britanniques, dont on dirait qu’il est désormais la règle.
Un vent d'euphorie souffle sur Londres, alors que la pluie de médailles n'a pas l'air de vouloir se calmer. La seconde semaine est à peine entamée, et les Britanniques ont déjà presque atteint leur record de médailles d'or de Pékin (19). Forcément, l'humeur est au beau fixe. Un immense cirque en plein air s'est installé en plein Hyde Park. Pour les malchanceux à la loterie des tickets, un gigantesque espace a été aménagé avec quatre écrans géants pour suivre en direct les compétitions. L'entrée est libre, mais il faut emprunter un dédale de barrières métalliques et passer par une fouille obligatoire. Ensuite, c'est un peu la fête foraine. Les baraques à bouffe peu ragoûtantes sont partout, le sol est recouvert de copeaux de bois, sans doute pour mieux absorber la bière, Heineken, sponsor officiel oblige. Pas la peine