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«Le sport de haut niveau, c’est tout sauf du bourrinage»

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Laurent Vidal dispute ce mardi le triathlon des Jeux. Au programme, 1 500 mètres de nage en eau libre, 40 km de vélo sur un circuit, et 10 kilomètres de course à pied. Le Français détaille son plan d'entraînement depuis quatre ans.
Le triathlète français Laurent Vidal, le 18 avril. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 6 août 2012 à 17h04

Deux heures d’efforts dans le cadre champêtre et royal de Hyde Park, et l’on connaîtra le vainqueur du triathlon masculin des Jeux de Londres. En 2008, le Français Laurent Vidal avait terminé à la 36e place de l'épreuve pékinoise. Aujourd’hui âgé de 28 ans, le Sétois détaille son plan d’entraînement depuis quatre ans pour espérer entrer dans le top 10, et, pourquoi pas, rêver d’une médaille de bronze derrière les intouchables frères Brownlee.

Un plan de progression rationnel

«Même s’il y a des contre-exemples, comme les frères anglais Brownlee qui dominent la discipline à 24 et 22 ans, le triathlon est un sport à maturité tardive. C’est après une dizaine d’années au plus haut niveau qu’on est le plus fort, entre 28 et 32 ans. Depuis 2008, je suis mon propre entraîneur. Mon précédent coach m’avait donné toutes les cartes. M’entraîner seul me permet d'être en contrôle.

Je me suis fixé deux objectifs après les Jeux de Pékin: 1/ être capable de m’entraîner tous les jours, pour un total d’environ 30 heures par semaine. Cela nécessite d’encaisser des grosses doses de foncier, et donc de monter temporairement à 36-37 heures hebdomadaires. 2/ mettre de plus en plus d’intensité au fur et à mesure, par du travail fractionné. On ne passe pas comme ça à 30 heures d’entraînement effectives par semaine. Grosso modo, il faut une année de travail pour gagner entre 1h et 1h30 hebdomadaire. Sur une olympiade, quand on propose quelque chose au corps humain, il s’adapte. Le but, c’est d'être au top en juillet 2012. On a des plan