David Lanier, 42 ans, six fois champion de France de 470, est à la tête d’une cellule météorologique chargée depuis quatre années d’étudier le plan d’eau olympique de Weymouth pour l’équipe de France de voile. Des Bleus qui, après la troisième place de Jonathan Lobert en Finn dimanche, peuvent encore viser deux médailles de bronze : avec Manu Dyen et Stéphane Christidis en 49er aujourd’hui, et avec Camille Lecointre et Mathilde Géron en 470, demain. Décryptage du terrain de jeu des marins.
Des conditions très changeantes
«Ce plan de 25 km2 se situe sur le passage des perturbations atlantiques. Il s'agit d'une presqu'île entourée de terre avec d'une part des digues de protection, mais aussi la plage et les falaises au nord. Cela signifie qu'il faut se méfier des "effets de site", qui conditionnent les stratégies. Il a fallu venir sur place pour effectuer un maillage complet du plan d'eau. Nous récupérons des données depuis des années. En fait, c'est de la micrométéo. Lorsqu'il y a du soleil, il faut tenir compte de l'aspect thermique dû à la terre. Si c'est nuageux ou s'il pleut, cela engendre une perturbation. Même sur un mille, le vent peut varier. Tout peut arriver sur ce plan d'eau.»
Tenir compte du courant
«Il y a en permanence entre 0,5 et 2 nœuds de courant, du sud-ouest vers le nord-est lorsque la Manche se remplit, du nord-est au sud-ouest lorsqu’elle se vide. Mais la rade n’est pas uniforme, et il y a des tourbillons.»