Non, la branlette espagnole n’est pas qu’un jeu sexuel. C’est désormais une tactique au basket, faisant office de marque déposée par les joueurs de la Roja.
Lundi soir, ceux-ci ont clairement bazardé le dernier quart-temps de leur match contre les Brésiliens, prenant même, après avoir outrageusement dominé, un fallacieux 17-3 dans les six dernières minutes. Juan Carlos Navarro qui, d’ordinaire, enfile les tirs primés même dans le noir, a refusé des shoots qu’un benjamin aurait mis. Les frères Gasol ont rivalisé d’ingéniosité pour s’empaler sur les intérieurs cariocas et, ainsi, déclencher un max de fautes offensives. Enfin, les défenseurs sirotaient des San Miguel sur le banc de touche. Soyons honnêtes, le jeu en valait clairement la chandelle puisqu’en ne terminant pas deuxièmes, mais troisièmes d’un groupe B qu’elle ne pouvait plus remporter depuis sa défaite contre la Russie, l’Espagne s’évite 1) de renifler l’armada américaine avant la finale ; 2) de se faire titiller par l’Argentine, une équipe au jeu gênant pour elle, en quart.
Cet après-midi (17 h 15), sont donc programmées des retrouvailles assaisonnées avec l'équipe de France. Qui - les vierges effarouchées l'ont vite oubliée - avait fait le même coup, il n'y a pas un an de cela à l'Euro lituanien, pour se dégager une phase finale abordable. Mais, au moins, les Bleus n'avaient-ils pas pris la posture d'imbéciles heureux des Ibères qui, lundi soir, rivalisaient de médiocrité devant les journalistes pour ne pas confesse