Pour la première apparition de la boxe féminine en compétition, (elle était en démonstration en 1904), les JO accueillent une fille incroyable. La poids mouche indienne Chungneijang Mery Kom Hmangte (29 ans), que l’on appelle aussi Mary Kom. Ou «Mary la magnifique». Une légende vivante, déjà assurée de remporter au moins une médaille de bronze, qui rencontre aujourd’hui en demie la vice-championne du monde britannique Nicola Adams.
Toute petite boxeuse (1,57 m), Mary Kom, 29 ans, a un souffle intarissable et un mental inoxydable. Elle combat avec une incroyable vivacité de gestes et de déplacements. D'ailleurs, elle ne dit pas «je boxe», mais «je joue». Dimanche, juste après son premier combat, elle était lumineuse. Mais essuyait des larmes en expliquant que ses jumeaux avaient 5 ans ce jour, qu'elle n'était pas présente pour leur anniversaire. En la regardant, on se disait que ces larmes retraçaient aussi le chemin parcouru pour en arriver là.
Cachette. Mary Kom est issu d'une famille de paysans du Manipur, enclave rurale à la frontière de la Birmanie. Pauvres, sans terres, ses parents avaient le droit de cultiver gratuitement dans la forêt, à condition de grimper dans les arbres pour en couper la cime et laisser entrer le soleil. C'était le boulot de Mary Kom. Elle allait aussi à l'école, pour s'élever socialement. Elle a découvert la boxe quand l'Indien Dingko Singh a décroché l'or aux Jeux asiatiques de Bangkok, en 1998. Deux ans plus tar