Le basket est un sport de grands garçons : pour avoir perdu exprès (82-88) en poule lundi contre la Seleçao brésilienne en assumant les sifflets et le début de mépris afférents, la Roja espagnole du All-Star Pau Gasol disputera vendredi les demi-finales du tournoi olympique face à la Russie et non les Etats-Unis, comme redouté.
Le basket est un sport de garçons grands : hier, à North Greenwich, l'Espagne a éliminé (66-59) l'équipe de France parce qu'elle disposait d'un avantage de taille (les frères Gasol à 2,15 m, leur vis-à-vis français Ronny Turiaf à 2,07 m) qui a fini par rattraper des Bleus héroïques, «meilleurs dans l'intensité» (dixit l'intérieur Florent Piétrus), devant au score pendant les trois-quarts du match et plus disciplinés que les abeilles d'une ruche - il y avait d'ailleurs de ça dans leurs attitudes face aux géants d'en face. Mais c'est l'histoire du basket-ball français. On peut battre les cartes dans tous les sens, s'il manque un as, il manque un as.
Après le match, le meneur des Bleus Tony Parker n'a même pas essayé de cacher son amertume : «Bah, on avait le niveau, mais… à la fin, voilà, t'as perdu. On a raté des shoots ouverts sur la fin. J'en ai deux, Mickaël [Gelabale] un, Boris [Diaw] un, et puis… On était fatigué, peut-être que notre préparation difficile nous a rattrapé, peut-être pas, on peut tout dire.»
Grand absent. Cette préparation fut une parabole de la vie des Bleus depuis dix ans. Un grand absent, le Bull d