Inventé à la fin des années 60 par de jeunes Californiens qui n’avaient pas les moyens de pratiquer la version motorisée de leur passion, le Bicycle Moto Cross ou BMX n’est pas qu’un sport de préadolescents tentant de faire des figures sur la place du marché. Cette discipline extrêmement spectaculaire, la dernière introduite au programme olympique (à Pékin, en 2008), constitue aussi une des meilleures chances de médaille française grâce à Joris Daudet, 21 ans.
A l'allumage du feu vert, les huit concurrents s'élancent depuis une butte de départ et dévalent une piste (à chaque fois différente) d'environ 400 mètres alternant bosses, virages relevés et segments plats. Sur un tracé étroit où les pilotes jouent des coudes et atteignent jusqu'à 60 km/h, une bonne partie de la course se joue au démarrage. Et si Joris Daudet concède que «le départ est son point faible», peut-être parce que son physique longiligne (1,84 m, 70 kg) dénote avec celui de ses concurrents qui «ressemblent plus à des sprinteurs, avec de grosses cuisses», il excelle sur la piste : «Joris a l'œil. Il sent les bonnes portes, les meilleurs placements, les trajectoires gagnantes», dit de lui Jean-Christophe Tricard, son entraîneur.
Un premier séjour aux Etats-Unis fondateur
La relation entre les deux hommes est très forte. Après avoir débuté le BMX à 8 ans lors d’une journée d’initiation, Joris est repéré par Tricard à 12 ans. Il s’entraîne avec lui à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime) avant de quitter sa famille en 2008 pour