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Libération

Quand les Brits chopent le melon

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Andy murray le 5 août 2012. (Photo Stefan Wermuth. Reuters)
publié le 9 août 2012 à 22h26

Les Britanniques respirent. Après une journée, mercredi, sans entendre God Save the Queen, le déluge de médailles d'or a repris. Les compteurs explosent et la nation n'en finit plus de s'égosiller de bonheur. Dressage, boxe féminine, ça tombe de partout. Une immense parade est prévue à Londres le 10 septembre pour célébrer les héros britanniques de London 2012. Pour les autres nations, cette avalanche de médailles et cette débauche d'enthousiasme sont du plus mauvais goût, ce qui, bien entendu, ravit les British.

Le sort des Français a d'ores et déjà été réglé par les journaux populaires, et notamment le Daily Mail, probablement le plus xénophobe d'entre eux. C'est simple, pour avoir laissé entendre que ces résultats étaient proprement extraordinaires, nous ne sommes qu'une bande de mauvais perdants, qui ne digère toujours pas que l'organisation des Jeux nous soit passée sous le nez. Les autres en prennent aussi pour leur grade. Les Canadiens, qui dans le Vancouver Post, qualifient les Jeux de franchement «affreux, littéralement», évoquant le logo et les couleurs criardes des uniformes, sont, eux aussi, d'affreux jaloux.

Les Anglais exaspèrent. Notamment les Australiens, qui avec leurs six ridicules médailles d'or ont l'outrecuidance de s'en prendre à la famille royale. Ils reprochent notamment au prince William et à son épouse, Kate, présents chaque jour dans les tribunes, d'oublier que leur destinée est de devenir un jour roi et reine d'Au