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2024, la France encore au stade de la réflexion

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Le succès des JO de Londres a relancé les désirs d’organisation, mais le souvenir de l’échec cuisant de 2005 freine les ardeurs.
publié le 10 août 2012 à 21h56

Et si ç’avait été nous ? Le succès des JO de Londres a relancé côté français le débat sur l’opportunité d’une candidature de Paris (ou d’une autre ville) à l’organisation des Jeux d’été. La question tourne et retourne depuis deux semaines sur les bords de la Tamise depuis les venues au Club France de François Hollande, de Jean-Marc Ayrault et de Valérie Fourneyron, ministre des Sports, qui a suivi les JO depuis Londres. A chacun la question a été posée. Et chacun a donné la même réponse : oui, pourquoi pas, mais sans subir un sixième échec consécutif.

Alternance. Le mouvement sportif français a encore le cul tout rouge des défaites de Paris pour les Jeux d'été de 1992, 2008 et 2012, Lille pour 2004, et Annecy pour ceux d'hiver 2018. Dans les couloirs du Comité international olympique, on rigole encore de l'inconséquence de la France qui s'est ridiculisée avec la candidature haut-savoyarde (seulement 7 voix), alors que Paris aurait eu un boulevard pour les JO d'été 2020. Pour ces Jeux-là, c'est trop tard, la France a laissé passer sa chance. Le CIO les attribuera l'an prochain à Madrid, Tokyo ou Istanbul. En Espagne, la situation économique n'incite pas à l'optimisme, mais plutôt à s'interroger sur l'opportunité de maintenir sa candidature (devant les coûts exorbitants, Rome s'est retiré). Mais si, malgré tout, l'Espagne décrochait le pompon, ça serait raté aussi pour la France en 2024, en raison du principe de l'alternance des continents.

Pourtant, 2024 marque