Un parcours entièrement artificiel se dresse cette année sur la route de Julien Absalon, le double champion olympique de VTT. Une première aux Jeux. L’entraîneur de l’équipe de France, Yvon Vauchez, décrypte l’impact de ce changement pour les coureurs, samedi et dimanche, lors des finales dames et messieurs.
Quelle est la particularité de ce parcours ?
C'est un autre type de VTT. Le modèle de performance a évolué. On a un revêtement avec 90% de «naturel» complètement recréé, avec des pierres et des roches. L'herbe et la terre composent les 10% restants. Les obstacles artificiels sont une évolution assez récente. Ces zones techniques prennent de plus en plus d'importance. Elles demandent plus d'engagement et sont piégeuses. Les risques de chutes sont accrus. A Hadleigh Farm [le circuit des Jeux olympiques, ndlr], on a une répétition d'ascensions courtes, alors qu'avant les parcours étaient plus variés, avec des ascensions longues. Avec ce type de parcours, le temps de course s'est également réduit de quinze minutes ces dernières années. Aujourd'hui, on est à 1 h 30 - 1 h 45 de course. Avant, cela pouvait monter jusqu'à 2 h 15 !
Comment avez-vous adapté votre préparation ?
Physiquement, il faut plus travailler l’impact, l’explosivité. Les relances également, qu’elles soient courtes ou longues. Les méthodes d’entraînement ont aussi changé sur le plan technique. Il a fallu s’adapter et recourir à différents outils. Par exemple, nos coureurs