Elodie Clouvel a déjà deux vies sportives. Nageuse jusqu'en 2008 sous la direction du coach en débardeur Philippe Lucas, et désormais pentathlète, en lice dimanche à Londres. Elodie Clouvel a déjà une vie professionnelle. Elle est employée par la gendarmerie nationale, qui la détache à 100% pour mener sa carrière de sportive de haut niveau. A 23 ans, elle fourmille d'idées de reconversion. «L'an prochain, j'ai envie de faire du journalisme, j'aimerais travailler à la télé. J'ai plein de projets : le mannequinat, le cinéma.»
Quand on la rencontre, à un mois et demi de son premier rendez-vous olympique, Elodie Clouvel détonne. Ses collègues de l’équipe de France de pentathlon moderne - un drôle de sport, apparu aux Jeux de Stockholm il y a pile un siècle et qui cumule sur une journée escrime, natation, équitation, tir au pistolet et course - sont tous en survêt, guère apprêtés. Elle porte un mini-short en jean. Maquillée de près, elle enchaîne sans sourciller les poses pour la caméra présente. Puis, elle s’assoit et raconte son histoire. Avec un mélange de candeur et de volontarisme désarmant.
«Stress». Elodie Clouvel aurait pu découvrir les charmes du village olympique il y a quatre ans à Pékin. Mais la nageuse de 400 et 800 mètres manque ses championnats de France. Recalée de la sélection olympique. Elle a 19 ans. «Ça a été un gros coup dur, j'avais beaucoup travaillé. Je rêvais de faire les Jeux comme nageuse. Il m'a fallu trois