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Libération

Mellouli, le cygne de la victoire

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Le Tunisien, déjà primé sur 1 500 m, remporte la 2e édition olympique du marathon des nageurs.
Le nageur tunisien Oussama Mellouli embrasse le sol après sa victoire sur le 10 km eau libre aux JO de Londres, le 10 août 2012. (Photo Martin Bernetti. AFP)
publié le 10 août 2012 à 22h56

Des milliers de personnes prennent le soleil sur les immenses pelouses de Hyde Park, poumon vert de Londres. Les berges de la Serpentine, ce grand lac qui coupe l'énorme parc en deux, sont noires de monde pour voir passer les 25 nageurs des 10 km en eau vive, le marathon de la natation. Le soleil tape au point que deux policiers à cheval se repassent un tube de crème solaire. L'ambiance est campagnarde. Elle tourne même au concours de pique-nique ; les mangeurs croquent dans leur sandwich au concombre les yeux rivés sur quelques bonshommes qui se débattent au milieu de cette eau verte et trouble. Le peloton fend l'onde, encadré par des bateaux suiveurs. Six cygnes, pas plus dérangés que ça, traversent le lac. La course va très vite. «C'est la plus rapide que j'ai jamais vue», assure Marc Lazzaro, coach et directeur technique national (DTN) adjoint de la fédération de natation.

«Fair-play». Détaché depuis le début du sixième et dernier tour, le Tunisien Oussama Mellouli a semé tout le monde. Champion olympique du 1 500 m nage libre en piscine lors des Jeux de Pékin, Mellouli, né dans la banlieue de Tunis il y a vingt-huit ans, s'était aussi permis de remporter le bronze sur la même distance il y a une semaine à l'Aquatics Center. Vendredi, il a résisté jusqu'au bout et de justesse aux retours de l'Allemand Thomas Lurz et du Canadien Richard Weinberger. Mellouli affiche un style différent des autres. «On reconnaît le nageur de bassin», jauge C