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Libération

Les Bleus de Deschamps, des corps en trompe-l’œil

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Foot. L’équipe de France qui affrontait l’Uruguay (0-0), mercredi, a laissé les observateurs sur leur faim, sur et en dehors du terrain.
publié le 16 août 2012 à 20h16

Que faut-il retenir de la grande première de Didier Deschamps à la tête des Bleus ? Mercredi au Havre, les Tricolores ont coincé (0-0) face à l'Uruguay et ses joueurs inchangés depuis dix ans, tropisme conservateur qui fit dire à un témoin : «Un jour, leur coach convoquera un mec qui est mort.»

Sinon, c'est peu dire que personne n'avait le cœur à rigoler, et surtout pas les 25 000 spectateurs qui sifflèrent les joueurs à la fin de la purge. La grande affaire de la soirée s'est tramée quelques minutes plus tard, quand Deschamps a été interrogé sur la sortie précoce de son milieu Rio Mavuba, censément - c'était l'hypothèse du journaliste ayant posé la question - pour le préserver physiquement, puisqu'il joue dès ce soir avec son club de Lille contre Nancy. Le nouveau coach des Bleus n'a pas répondu tout de suite. Il a pris l'air pensif. Et il a lâché : «On peut dire ça comme ça.»

Symbole. Il fallait comprendre qu'indépendamment des contingences du calendrier, Mavuba n'a pas fait la maille. Or, le Lillois est un symbole. Non retenu chez les Bleus depuis mars 2007, le joueur (28 ans) incarnait non seulement l'une des rares solutions non explorées par le prédécesseur de Deschamps à la tête des Bleus, Laurent Blanc, mais aussi - et surtout, disent les mauvaises langues - un homme affable, modeste, excellent communicant : pile dans la ligne voulue par la fédération française après le carnaval Samir Nasri en Ukraine et à l'heure où Franck Ribéry et K