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Libération
Reportage

Inglourious Bastia face à Rennes magot

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Le stade de la Route de Lorient en a vu de toutes les couleurs, samedi soir, autour de la victoire 3-2 des Bretons sur les Corses.
publié le 26 août 2012 à 22h06

On est venu samedi soir sur les bords de la Vilaine assister à une exécution annoncée : celle de Frédéric Antonetti, coach truculent du Stade rennais depuis 2009 et figure incontournable de cette bonne vieille Ligue 1. Mais les Bretons ont battu (3-2) le Sporting Club de Bastia, sauvant la peau du natif de Venzolasca (Haute-Corse), et on a vécu une soirée folle, électrique, entre le «putain de merde de putain» d'un Bastiais mécontent de son remplacement, des débuts d'échauffourées, une expulsion pour contestation, un plein wagon de buts et une atmosphère étrange nimbant le retour de Bastia en L1.

Un type après le match, juste avant l'entrée en scène d'Antonetti : «Quand il se touche l'oreille gauche, c'est qu'il ment ou qu'il n'est pas sûr.» Ça n'arrivera qu'une fois : «Bastia n'a eu qu'une occasion, alors que nous, on en a onze», se félicite ainsi le coach rennais. On ne l'avait jamais croisé comme ça : souriant, aérien, dérivant parfois vers des contrées qu'il est bien le seul à pouvoir imaginer : «Sadio Diallo est… Je veux dire… aujourd'hui, il était émotionné, mais il peut faire de ces trucs… sa première passe fouettée, là, au début du match… c'est même pas des passes, c'est…» De l'art, bonhomme. Son sourire disparaît brusquement. «On a fait de bonnes choses, ça oui. La circulation de la balle, parfois, les mecs en face ils ne la voient plus pendant dix minutes. Et puis rien. Ça manque d'accélération. Il y a une crispation.» C'