Les Italiennes sont des cuisinières hors pair. Roberta Vinci en est la preuve. Pas la joueuse la plus impressionnante du circuit avec son mètre soixante-trois, la native des Pouilles a écœuré la Polonaise et numéro 2 mondiale Agnieszka Radwanska lundi, en huitièmes de finale de l'US Open. A l'issue du match, plié en deux sets, Radwanska louait la science de son adversaire : «Roberta a vraiment un jeu non conventionnel, ce n'est pas facile de la jouer. Elle varie beaucoup. Elle slice énormément et soudain elle frappe fort en coup droit. Elle met du kick sur son service, elle fait des amortis, des volées, elle monte au filet. Elle a réponse à tout.»
Roberta Vinci est ainsi, menant ses matches comme des recettes de cuisine. Une bonne dose de slice, une pincée de kick, quelques amortis bien saupoudrés et un petit piment de coup droit pour relever le tout. Un jeu loin des stéréotypes actuels, où l'on manie l’art monocellulaire du boum-boum bruyant, comprendre frapper fort en criant. Pourtant, peu de joueuses avaient goûté aux spécialités de Vinci jusqu'à présent. L’Italienne est davantage connue pour ses faits d’armes en double avec sa compatriote Sara Errani. Aujourd'hui âgée de 29 ans, Vinci vit ses plus belles heures sur le circuit en simple.
Depuis juin, elle multiplie les performances. Abonnée des premiers et seconds tour depuis 2001, elle a échoué au quatrième de Wimbledon et vient de s'offrir un passage en quarts de finale à New-York, une semaine après son titre à D