Juan Martin Del Potro a mis un terme à la carrière d’Andy Roddick en huitième de finale de l’US Open (6-7 [1], 7-6 [4], 6-2, 6-4). Plus jamais on entendra résonner les coups de fusil au service d’Andy Roddick. L’Américain dit adieu aux petites balles jaunes qu’il prenait un malin plaisir à martyriser avec des premières balles à plus de 220 km/h. Dire adieu mais pas sans combattre. Histoire de soigner sa sortie. Bernard Tomic, au deuxième tour et Fabio Fognini, au troisième tour, ont été les victimes du jubilé de Roddick. Mais il fallait bien que ça s’arrête. Face à Del Potro, la marche était trop haute. Et dans le dernier set, l'émotion trop intense.
«Une fois le break encaissé, je ne parvenais même plus à regarder mes proches dans mon box. Quand il a pris le dessus sur ce match, ce n'était plus la même chose que lors de mes précédentes rencontres, alors j'ai commencé à penser à ce qui approchait. C'est devenu vrai.» Le match a alors tourné au drame. Brooklyn Decker, sa femme, a pleuré à chaudes larmes dès qu'il a été confronté à la première balle de match sur son service. Dans les tribunes, le public a hurlé «let's go Andy» jusqu'au bout. Du côté de Roddick, les yeux rougis sous son éternelle casquette n'ont pas trompé.
«J'ai essayé de me retenir le plus longtemps possible, mais c'était nouveau pour moi comme situation alors que je pensais avoir tout connu au tennis. Ce n'est pas comparable, parce que d'habitude ce qu'on ressent est assez égoïste. Là, la