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Portrait

Diaby à la recherche du temps perdu

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Longtemps blessé, le talentueux milieu d’Arsenal joue ce soir avec les Bleus, une première depuis 2010.
publié le 6 septembre 2012 à 20h16

C’est l’histoire d’Abou Vassiriki Diaby. Un joueur de 26 ans que tout le monde attend depuis ses premières jongles. Depuis une éternité. L’histoire d’un joueur pétri de talent, qui en montre quelques bribes et puis qui disparaît. La faute à un corps qui l’abandonne lâchement sur le bord de l’autoroute, alors que la tête fonce droit devant.

A Arsenal, son entraîneur, Arsène Wenger, a toujours fait preuve de patience avec lui. Dimanche dernier, il n'a pas caché sa satisfaction après la victoire (2-0) de son équipe à Liverpool. Abou Diaby avait été élu homme du match : «Vous avez pu voir qu'il est important pour nous car c'est un immense joueur. Il a absolument tout ce que vous désirez au milieu de terrain. Il semble être en bonne forme. Il peut faire encore mieux, il a démontré aujourd'hui qu'il était très bon, mais je suis prudent car nous avons eu tant de désillusions avec lui.»

«Atypique». Chez les Bleus, les sélectionneurs passent mais le statut du joueur ne change pas. Diaby, qui avait filé à l'anglaise d'Auxerre pour rejoindre Arsenal deux ans plus tôt, découvre le monde des grands à 21 ans, le 15 mars 2007, en Lituanie. Pour prendre l'ambiance. Le natif d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) était dans le viseur de Raymond Domenech depuis un petit moment. L'espoir qui va devenir grand. Il ne fera pas partie du voyage pour l'Euro 2008 : sa cuisse, déjà. Mais il grimpe dans le bus pour le Mondial sud-africain.

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