L’

heure n’est pas grave, mais presque. Avec un point (trois défaites et un nul) en quatre rencontres, Troyes, avant-dernier de Ligue 1 et qui retrouve l’élite après cinq années en Ligue 2 et en National, affronte ce samedi l’un des gros morceaux du championnat. C’est avec une boule au ventre que les Troyens reçoivent Lille. Déjà.

Le début d’un championnat donne souvent une indication sur le déroulé d’une saison, même si rien n’est définitif. Une nouvelle défaite, et le couteau sera encore un peu plus près de la gorge pour Troyes.

Mais il s’agit là de la pression ordinaire d’un promu en Ligue 1 : la vie en sursis d’un bout à l’autre de la saison, de la mi-août à la fin mai. Dix mois à vivre avec la trouille de la rechute en Ligue 2. Un championnat où toutes les équipes se battent chaque week-end avec les dents qui rayent la pelouse.

Au sein de l’effectif aubois, beaucoup de joueurs découvrent (enfin) la Ligue 1. Des jeunes, d’autres moins. Déterminés, ils feront tout pour ne pas redescendre et déjouer les pronostics des «spécialistes» et des habitués des rades du coin qui ne donnent pas cher de leur peau. Tout pour percer au sein de l’élite et réussir au nom des leurs. Ceux qui ont vu grandir le rêve qui s’approchait de plus en plus, sans broncher et en espérant en silence, jusqu’à ce qu’il franchisse le seuil de la porte. Tout pour ne pas avoir de regrets une fois que les crampons resteront au fond du sac au moment de passer à une autre vie professionnelle, au risque de se retr