Le foot raffole des histoires du petit contre les gros. C’est vrai en Coupe de France, parfois en championnat, jamais en Ligue des champions (LDC). Là, on vient et on paie (cher) pour des affiches entre grands clubs au palmarès ou aux finances exubérantes. Montpellier, champion de France en titre, qui participe ce soir (1) pour la première fois à une campagne dans ce tournoi en recevant Arsenal, y fait autant figure d’intrus que les Danois du FC Nordsjælland (groupe E) ou les Biélorusses du FC Bate Borisov (groupe F).
Le club héraultais ne s’en cache pas : il n’est pas calibré pour disputer ce genre de compétition avec de hautes ambitions. Louis Nicollin, son patron, a fixé l’objectif d’une troisième place en L1 pour être reversé cet hiver dans la Ligue Europa, sorte de D2 de la LDC. Cette manière d’ôter de la pression à sa troupe cache surtout une obsession : éviter de s’aventurer dans les mirages du foot business. A Montpellier, la dimension familiale et affective - mais toujours très «pro» - revendiquée n’a rien d’une galéjade. Le boss du groupe international de collecte d’ordures (qui porte son nom et continue de faire sa fortune) ne veut ni stade surdimensionné, ni contrats à plusieurs centaines de milliers d’euros mensuels pour ses joueurs. Trop de risques pour eux de perdre la boule, dit Nicollin, mais surtout de mettre en péril la philosophie et les finances du club.
Cauchemar. L'ambition est là, comme l'a prouvé le titre obtenu à la barbe des Qataris