«Il faut être prudent sur l'analyse d'après-match, il faudra revoir les images pour avoir une impression plus juste.» Avec ou sans magnétoscope, l'entraîneur lillois Rudi Garcia se souviendra longtemps du camouflet subi mercredi soir. A domicile, pour leur premier match dans ce groupe F de Ligue des champions, dans leur nouveau stade flambant neuf, les Lillois ont vécu une soirée cauchemardesque contre les Biélorusses du BATE Borisov. «Ce soir, on s'est fait trimbaler», reconnaît le capitaine de l'équipe, Rio Mavuba, plus expéditif que son entraîneur, et dépité d'avoir perdu contre Borisov, ville sur les bords de laquelle coule… la Bérézina.
Le LOSC a chuté contre l'équipe réputée la plus faible du groupe F, et a priori largement à sa portée. Jusqu'à hier soir, le BATE Borisov n'avait jamais gagné en douze rencontres de Ligue des champions (5 nuls, 7 défaites). «On ne s'attendait pas à une équipe aussi performante», concède Tulio de Melo. Transparent en première période, au même titre que l'électron libre Marvin Martin, l'attaquant a été remplacé au bout de 45 minutes. A la pause, le tableau d'affichage indiquait déjà un score sans appel de 3 à 0 en faveur des visiteurs. «Le coach nous a bougés à la mi-temps en disant que celui qui ne voulait pas commencer, il fallait le dire. Il y a eu deux changements rapidement. La première mi-temps on la rate, et on perd le match», résume