Attention danger ! Romain Grosjean a fait son retour vendredi dans le peloton de Formule 1, après avoir purgé une suspension d’une course pour avoir provoqué un carambolage au départ du Grand Prix de Belgique. Danger car, dans les rues de Singapour, où il retrouve ce week-end ses petits camarades de jeu, et jusqu’à la fin de la saison, le pilote Lotus sera en quelque sorte en période de probation, lui qui avait été réduit au rôle de spectateur il y a quinze jours à Monza, en Italie.
Big brothers. La Fédération internationale de l'automobile (FIA) n'avait plus exclu un pilote depuis dix-huit ans (l'Irlandais Eddie Irvine en 1994). Aussi, la lourde sanction (agrémentée d'une amende de 50 000 euros) infligée à Grosjean vaut avertissement pour tous les pilotes du plateau, comme l'a souligné Derek Warwick, ancien pilote de F1 et parfois enrôlé comme commissaire de course. «Les pilotes doivent comprendre qu'ils ne sont pas au-dessus des lois et donc qu'ils ne sont pas à l'abri d'une éventuelle disqualification pour une ou plusieurs courses. Si quelque chose de dangereux se produit, les commissaires doivent agir, comme ils l'ont fait à Spa [au GP de Belgique, ndlr]. Grosjean est un pilote rapide, mais il a été impliqué dans sept incidents en douze courses. Sa suspension est fondée.»
Dimanche, lors du départ de cette 14e épreuve de la saison (1), Grosjean subira un surcroît de pression, conscient d'être observé de très près par les big br