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Libération
Interview

«Il a un parcours accidenté»

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Foued Kadir parle de Benjamin Angoua. (défenseur, 25 ans) :
publié le 21 septembre 2012 à 19h26

«Toutes les équipes ont besoin de ce genre de mec : heureux de vivre, constant, chambreur. Je ne l’ai jamais entendu se plaindre de quoi que ce soit. Quand tu arrives à l’entraînement énervé parce que le côté perso ne va pas, il te redonne le sourire tout de suite. On est à côté dans le vestiaire. Je me souviens qu’un jour il avait demandé à un joueur où est-ce qu’il avait acheté son jean, mais à la place du mot "jean", il avait prononcé "guine" : c’est tout Benjamin, même quand il ne sait pas vraiment il se lance.

«Lors de ses premiers entraînements, on peut dire qu'il était dur - en même temps, ça n'a pas changé (rires). On lui a bien expliqué de lever le pied à l'entraînement, parce que le match c'est le samedi, mais c'est comme si on me demandait à moi d'arrêter de faire des crochets - autant carrément arrêter le foot. Je ne vais pas donner de nom, mais il y a pas mal de défenseurs que j'aimerais affronter plutôt que lui. A Valenciennes comme partout, le public aime ce genre de joueur, intense. Mais ici, les coachs l'ont fait travailler sur sa manière de défendre : il devait être moins agressif, tout en gardant ses qualités sur l'homme ; il y a une échelle et tu dois en jouer.

«Je sais qu'il est un peu comme moi, qu'il a un parcours accidenté, mais on n'en a jamais parlé. Il est venu de Hongrie et les clubs français ne vont pas chercher des défenseurs en Hongrie, les exigences ne sont pas les mêmes. Angoua est là parce qu'un assistant de coach [Michel Troin, n