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Libération
Interview

«Je l’ai défoncé au baby-foot»

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Benjamin Angoua parle de Rudy Mater. (défenseur, 31 ans) :
publié le 21 septembre 2012 à 19h26

«Je suis arrivé à Valenciennes depuis le Honvéd Budapest pendant l'hiver 2010. Je ne connaissais pas l'importance de Rudy ici [Mater est au club depuis dix ans et le National, 3e échelon, premier étage amateur, ndlr]. Même aujourd'hui, je ne sais pas trop : il n'en parle pas et moi, je ne rentre pas dans le côté personnel. Par contre, il me chambrait tout le temps, sur tout : "Tu t'es vu, ceci, cela…" Je ne disais rien. Je sentais qu'il était bienfaisant envers moi. Et puis bon, quand tu arrives dans un club, tu t'adaptes avant de l'ouvrir. Mais je l'ai analysé. J'ai trouvé des points forts, mais aussi des points faibles. Il m'a attaqué sur le baby-foot : "En Afrique, il n'y a pas de baby, etc." Mais au baby-foot, je me débrouille (sourire).

«Donc, Rudy m'a invité chez lui pour régler ça. Avec un témoin : le défenseur brésilien Rafael Schmitz. Et je l'ai défoncé : "Alors, en Afrique, il n'y a pas de baby ?" Je savais que, dans le vestiaire, il était mort (grand rire). De fait, il ne l'a pas ramenée le lendemain. Il était tout calme. C'est un gagneur incroyable. Quand il gagne un jeu à l'entraînement, les perdants ont droit aux remarques sur l'intégralité du chemin qui les ramène dans le vestiaire. Quand il perd ce même jeu, en revanche, ce n'est jamais lui : l'arbitre était nul, il y avait faute sur lui… A mes débuts dans le Nord, Rudy m'a tendu la main. Il y avait une grosse concurrence à mon poste : Schmitz, M