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Interview

«La Ryder Cup, c’est la finale de la Ligue des champions qui dure trois jours»

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Thomas Levet est l’un des deux golfeurs français à avoir participé à ce duel Europe-Etats-Unis :
publié le 28 septembre 2012 à 21h06

Il est des sports dont on n’entend parler qu’à intervalles très réguliers - et espacés. Organisée tous les deux ans tour à tour en Europe et aux Etats-Unis, la Ryder Cup donne rendez-vous à l’élite de la planète golf. Créée en 1927 et d’abord réservée aux Britanniques et aux Américains, la compétition confronte, depuis 1979, les meilleurs golfeurs européens à leurs homologues américains. En trois décennies, seuls deux Français ont réussi à s’inviter dans cette compétition. Et un seul a eu l’honneur de la remporter : Thomas Levet, en 2004. Ce golfeur émérite de 44 ans, désormais installé à demeure aux Etats-Unis, commente la Ryder Cup 2012, qui se déroule ce week-end à Chicago, pour Canal + Sport et Golf +. Il détaille le caractère si particulier de la compétition.

Comment décrire la Ryder Cup aux novices ?

Deux équipes s’affrontent : douze joueurs des Etats-Unis contre douze autres d’Europe. Le public est pour ou contre vous. Il n’est pas complètement indifférent, comme ça peut arriver dans des tournois où les golfeurs jouent chacun pour soi. La Ryder Cup ressemble à une finale de la Ligue des champions en football, mais qui dure trois jours. Il y a une ambiance de malade. C’est un truc de fou qui n’existe nulle part ailleurs en golf, ni dans beaucoup d’autres sports. 50 000 personnes en moyenne viennent chaque jour au bord du parcours. En 2004, je jouais parfois à deux mètres des spectateurs. Dans le bruit, je ne savais même plus ce qu’ils criaient.

La Ryder Cup offre donc plus d’émotions que les quatre tournois majeurs qui rythment la saison ?

Oui, de très loin. Certains se battent toute leur carrière pour y par