C'est Chris Eaton, directeur sécurité à la Fifa, qui a un jour déclaré : «Il existe des bandes de gangsters qui agissent comme des "entreprises" et transforment les paris en un problème mondial.» Exemples pratiques en Chine et en Italie.
En Chine, condamnations en chaîne
Entre 2002 et 2011, le foot chinois a été littéralement anéanti par les paris clandestins. La fraude massive était organisée par la fédération nationale de football elle-même. Cette triche généralisée a contribué à tirer vers le bas le niveau de tout le foot. L’équipe nationale a touché le fond l’an dernier, lorsqu’elle a perdu toute chance de se qualifier pour le Mondial 2014 après une défaite contre l’Irak.
Très passives jusqu’alors, les autorités ont été contraintes d’agir en 2009. Cette année-là, plusieurs équipes chinoises participent à un tournoi à Singapour. La cité-Etat, qui a pour réputation de réprimer durement toute forme de corruption, lance une enquête sur ces équipes chinoises, soupçonnées de truquer leurs prestations. L’affaire remonte jusqu’à Pékin, où la police se résout à arrêter une vingtaine de joueurs et responsables, dont le célèbre arbitre Lu Jun. Surnommé «Sifflet d’or», en raison de sa supposée intégrité, il avait même arbitré plusieurs matchs de la Coupe du monde 2002.
Il faut toutefois attendre 2011 pour que de véritables sanctions soient prises. «Sifflet d’or» et trois autres arbitres écopent de peines allant de trois à sept ans de prison pour corruption en février 2012. Cet été, c’est l’ancien chef de la fé