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Paris sportifs, un jeu dangereux

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Au-delà du cas de Montpellier, la corruption sportive brasse des milliards du tennis aux tournois de fléchettes. Etats et fédérations s’alarment.
An illustration picture shows Euro banknotes displayed in OTP bank in Budapest, November 23, 2011. REUTERS/Laszlo Balogh (HUNGARY - Tags: BUSINESS) (Photo Laszlo Balogh. Reuters)
publié le 3 octobre 2012 à 21h56
(mis à jour le 4 octobre 2012 à 11h11)

Des Pieds nickelés, peut-être. Des crétins, éventuellement. Des pousse mégots, sûrement. Les Karabatic & co, handballeurs montpelliérains mis en examen mardi pour «escroquerie» dans le cadre de paris sur un match qu'ils ont peut-être perdu volontairement, font figure de tout petits joueurs. Genre braqueurs de supérette agissant à visage découvert, oubliant leur carte d'identité sur le comptoir et adressant un coucou à la caméra de vidéosurveillance en se barrant. Car, en matière de corruption sportive, les enjeux se situent à un tout autre niveau. Et impliquent des personnages autrement plus inquiétants et dangereux que les zéros de l'Hérault : des mafieux de tout poil et toutes nationalités, qui gagnent ou blanchissent des sommes pharaoniques en soudoyant sportifs ou arbitres pour véroler des rencontres de cricket en Angleterre, des matches de foot de 3e division belge, des tournois de tennis un peu partout, voire des compétitions de fléchettes ou de billard. Un phénomène dont l'ampleur angoisse le mouvement sportif, les Etats et les organismes de lutte contre la criminalité organisée.

«Apporter des preuves». La problématique des matchs truqués, Jean-François Vilotte, président de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) la résume d'une phrase : «Il est plus facile d'accepter de l'argent pour perdre un match que de se doper pour le gagner.» Michel Platini, président de l'UEFA, s'en alarmait il y a un an dans Libérat