Sébastien Loeb avait sans doute secrètement rêvé - car l'homme n'est pas du genre à étaler ses sentiments - d'une fin de carrière aussi symbolique. C'est hier dans les rues de sa ville natale d'Haguenau, en Alsace, que le pilote français, associé à son acolyte et copilote Daniel Elena, a gagné son 75^e rallye et remporté son neuvième titre de champion du monde d'affilée - le huitième pour Citroën chez les constructeurs. Il n'y en aura pas de dixième, car Loeb, 38 ans, a décidé de ne pas repartir pour une saison complète. Toujours avec Elena à sa droite, l'ambassadeur le plus rapide de Citroën se contentera en 2013 de quelques apparitions de guest star sur trois ou quatre épreuves «choisies», laissant ses adversaires s'entredéchirer pour sa succession.

A coup sûr ce matin, Loeb va encore s’étonner qu’on lui rapporte les dithyrambes pour ce nouveau triomphe, venu couronner une carrière entamée en 1997 et agrémenter un palmarès unique et inégalable en rallyes, mais dont l’analyse minutieuse révèle qu’elle n’a pas toujours flirté avec la perfection, l’équipage Loeb-Elena commettant parfois de magnifiques bourdes. Les deux compères en comptabilisent au moins neuf !

1998 : L’affaire du «chevreuil»

Les carrières de Loeb et d’Elena auraient pu s’arrêter ce jour-là, alors que le duo procédait à des essais. Au détour d’un virage, Loeb pulvérisait sa voiture en tentant d’éviter un chevreuil. Petit détail, l’animal n’a jamais existé, un «proche du dossier» affirm