«Armstrong était un héros sur deux roues, un homme qui avait survécu au cancer et s'imposait peut-être comme le plus grand cycliste de l'histoire, écrivait hier le New York Times. Mais les preuves de l'agence antidopage renvoient désormais l'image d'un ignoble tricheur, d'un menteur effronté et d'un tyran qui obligeait les autres à tricher avec lui.» Pour les quelques Américains qui croyaient encore en Lance Armstrong, c'est «la fin des illusions», selon un journaliste de Sports Illustrated. Au vu de l'enquête de 1 000 pages rendue publique mercredi soir par l'Agence antidopage américaine (Usada), les médias dressaient tous hier le portrait d'un sportif déchu et à l'avenir incertain. «Si tout cela est vrai, alors il faut s'interroger sur Armstrong, sur le cyclisme, sur le sport», assurait USA Today.
Que révèle l’enquête ?
Le rapport accuse Lance Armstrong d'avoir participé au «programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport» via un système monté par «des individus qui se croyaient au-dessus des lois». 26 personnes, «dont 15 coureurs ayant eu connaissance des activités de dopage au sein de l'US Postal», ont témoigné sous serment. Parmi elles : 11 anciens équipiers de Lance Armstrong (lire ci-contre).
L'agence produit des documents financiers montrant qu'Armstrong a payé le docteur Ferrari, grand manitou du dopage, plus de 1 million de dollars entr