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Libération

Le démarrage raté du GP de Corée

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Les deux premières éditions de la course furent calamiteuses en termes d’organisation.
publié le 11 octobre 2012 à 19h16

Lorsque Bernie Ecclestone, le responsable commercial de la F1, avait annoncé un Grand Prix en Corée du Sud à partir de 2010, les pilotes, les patrons d’écurie et les amateurs s’étaient réjouis, certains que la barre serait encore plus haute qu’en Malaisie, en Chine ou au Japon, sans espérer toutefois la magnificence de la course nocturne organisée à Singapour. On imaginait un circuit spectaculaire dans les faubourgs de Séoul. Hélas, le projet consistait à le construire dans le district de Yeongam (à plus de 450 kilomètres au sud-ouest de la capitale), pour dynamiser cette région agricole. Pour faire sortir de terre une ville nouvelle au bord de la mer, dédiée à l’automobile, les organisateurs annoncèrent un budget stratosphérique de près de 1,5 milliard d’euros.

Pourtant, le premier Grand Prix, en octobre 2010, fut à deux doigts d’être annulé, des intempéries ayant retardé les travaux complexes puisque nécessitant la mise à sec de terres marécageuses. Finalement, le GP fut maintenu par la grâce de Formula One Management (FOM, l’organisme commercial de la F1 contrôlé par Ecclestone) qui avait négocié auprès des Coréens un contrat de plus de 30 millions d’euros pour le Grand Prix, revu à la hausse de 10% pour chaque édition suivante.

Les aménagements de la piste furent terminés le jeudi, à la veille des premiers essais. Mais les stands et les différentes structures n’étaient que des décors peints en urgence pour faire illusion. Pire, ce premier Grand Prix ne rencontra pas le suc