Au centre de Marcoussis (Essonne), qui est à la balle ovale ce que Clairefontaine est au ballon rond, la Fédération française de rugby (FFR) emploie des standardistes, des secrétaires, un vigile pour contrôler l'entrée, et, on allait les oublier, les joueurs qui composent la sélection française de rugby à 7. Au lieu de bosser chacun de leur côté dans un club de rugby à XV et de se rassembler ici de temps à autre, ces gaillards se consacrent exclusivement, toute l'année, à cette sélection un peu spéciale. La fédération en a décidé ainsi en mars 2010. Objectif ? Une médaille dès les Jeux olympiques 2016, à Rio de Janeiro. «C'est une révolution, car cela nous permet d'avoir une équipe autonome, sans dépendre des dirigeants de rugby à XV qui refusaient souvent de nous libérer leurs joueurs pour nos matchs internationaux», explique le sélectionneur, Frédéric Pomarel.
Temps plein. Longtemps négligé en France, le rugby à 7 suscite un regain d'intérêt. Depuis 2009, on sait que la discipline deviendra sport olympique en 2016, succédant au XV, qui l'a été de 1900 à 1924. «Malheureusement, notre population rugbystique n'en a pas encore assez conscience. Si, à l'avenir, on doit mettre encore plus de moyens, on fera le nécessaire», assure Jean-Claude Skrela, le directeur technique national (DTN). Sur un budget annuel de 80 millions d'euros, la Fédération investit à cet effet, selon lui, «au moins 4 millions».
Au début, en 2010, seuls quatre rugby