Des tribunes clairsemées, une ambiance sinistre, un décor désolant : le 16e Grand Prix de la saison, en Corée du Sud, s'est déroulé dans une atmosphère sans passion, mais qui a rapporté gros à Red Bull-Renault. L'écurie autrichienne a pris à Yeongam une option sur les titres mondiaux (pilote et constructeur) grâce à la victoire de l'Allemand Sebastian Vettel, devant son équipier, l'Australien Mark Webber. L'Espagnol Fernando Alonso, troisième, limite les dégâts et reste candidat au titre, même s'il cède la tête du championnat qu'il occupait depuis la fin du mois de juin.
La phrase «Mon début de course a été médiocre»
Mark Webber était lucide mais contrarié à l'arrivée du Grand Prix de Corée dont il était un vainqueur potentiel. «Mon envol n'a pas été sensationnel. Je vais devoir regarder [sur la télémétrie, ndlr] ce qui s'est passé. Je me suis retrouvé dans une position défensive dès le premier virage et dans l'obligation de ne pas prendre le moindre risque.» Surtout face à son équipier Vettel en tête.
Il faut toutefois se méfier des apparences. Si les Red Bull-Renault n'ont pas eu de concurrence directe, Webber a révélé que, derrière leur volant, lui et l'Allemand avaient connu un Grand Prix crispant, avec pour principale préoccupation de sauvegarder leurs pneumatiques sur une piste exigeante dans ce domaine. «Il nous a fallu surveiller le pneu avant droit lors de chaque relais, et ce fut difficile d'en prendre soin.» Sebastian Vettel, lui, a été rappelé à l'ordre à plusieurs reprises