Menu
Libération

La confiance sans détour de Ménez

Article réservé aux abonnés
A défaut de dérouter l’adversaire, l’attaquant parisien déconcerte le journaliste.
Jérémy Ménez, après avoir marqué un but contre l'Ukraine le 15 juin 2012 à Donetsk. (Photo Michael Buholzer. Reuters)
publié le 15 octobre 2012 à 20h16

Ce fut le grand moment de vérité tricolore de la semaine, le genre de truc que l'on se remémore de loin en loin pour ne pas perdre le fil. Samedi, à Clairefontaine, l'attaquant des Bleus Jérémy Ménez a été interrogé sur le probable profil tactique de la grande explication de ce soir. Il a eu cette réponse incroyable : «Les joueurs espagnols pressent haut sur le terrain. On peut donc franchir leur premier rideau sur la toute première passe qui suit la récupération du ballon. Après, avec les attaquants qu'on a…»

On est resté comme deux ronds de flanc. La veille, ces Pic de la Mirandole de la contre-attaque, ces joueurs d’une qualité technique indescriptible avaient quand même échoué à marquer contre le Japon (0-1). Si l’on excepte le match de septembre gagné (3-1) contre des Biélorusses qui ont ramassé (0-4) vendredi à Minsk face à l’Espagne, l’équipe de France n’a inscrit qu’un but lors de ses cinq derniers matchs. Avec les attaquants qu’elle a. Et son Jérémy Ménez, dont on croit comprendre qu’il vit sur un grand pied.

Rare devant les micros, le joueur du Paris-SG n’a pas lâché un pouce de terrain samedi : regard bleu acier qui se plante dans celui de son interlocuteur quand la question ne lui plaît pas (et c’est souvent), moue dubitative si ce qui lui est demandé est peu clair… et un must, la langue qui claque dans la bouche bien en face du micro pour clore définitivement un sujet.

Contrat. Il fallait pourtant savourer l'instant. A 16 ans, le natif de