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Libération
Décryptage

«Armstrong reste accroché au mât de son navire en train de couler»

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Le journaliste Pierre Ballester revient sur les défections en cascade des sponsors historiques du coureur américain. Et analyse les différents fronts qu'il va devoir défendre, tant au plan financier que judiciaire.
Lance Armstrong le 22 septembre 2010 à New York. (Photo Lucas Jackson. Reuters)
publié le 18 octobre 2012 à 19h21

Après le grand déballage, le lâchage en règle. Une semaine après la publication d'extraits du rapport de l'agence antidopage américaine (Usada) sur le cas Lance Armstrong, le cycliste américain vient d'être abandonné en rase campagne par ses principaux sponsors. Depuis quarante-huit heures, les défections se multiplient. «L.A.», dont le mythe a déjà été sérieusement écorné aux Etats-Unis, pourrait désormais être touché à un endroit plus sensible : le porte-monnaie. Un coup dur pour ce businessman averti, dont la fortune personnelle a été évaluée à près de 100 millions d'euros par le magazine Forbes. Et les ennuis pourraient ne pas s'arrêter là : l'administration fiscale américaine, par exemple, serait en mesure d'ennuyer le futur ex-septuple vainqueur du Tour. Éclairage avec Pierre Ballester, journaliste, coauteur de deux ouvrages sur le système Armstrong (1).

«Les sponsors se carapatent»

Pierre Ballester en est tout surpris : «Les sponsors d'Armstrong se carapatent en accéléré. Il ne reste plus que le capitaine accroché au mât de son navire, en train de couler.» La journée de mercredi a été particulièrement difficile pour le Texan. Le fabricant de vélos Trek, qui lui avait fourni les engins de ses sept Tours, a mis fin à sa collaboration