Les Qataris au PSG, on connaît. Le Saoudien de l'AJ Auxerre, un peu moins. Le discret Sami al-Jaber, bientôt 40 ans, n'est pas venu au club bourguignon, descendu en Ligue 2 la saison dernière après trois décennies au plus haut niveau, pour miser ses éconocroques. Depuis juillet, ce stagiaire pas comme les autres se forme au métier d'entraîneur. «Je veux me perfectionner. J'ai un contrat d'un an, je pose des questions, j'assiste aux entraînements de l'équipe une, de la réserve, des U 19, des U 17 [les moins de 19 et 17 ans, ndlr]…», énumère l'ex-footballeur vedette de l'Arabie Saoudite, dans un anglais fluide, près du stade de l'Abbé-Deschamps.
«Une vie calme». Pour le club d'Auxerre, en difficulté financière, l'intérêt se loge sans doute ailleurs : homme affable, Al-Jaber jouit d'une notoriété considérable au Moyen-Orient. L'intermédiaire idéal pour approcher d'éventuels investisseurs. «En Arabie Saoudite, il prend son téléphone, il appelle qui il veut», affirme Robin Leclerc, l'un de ses deux agents. «La Légende», comme on l'appelait, a participé à quatre éditions de la Coupe du monde entre 1994 et 2006. Son bilan en équipe nationale : 163 capes et 44 buts. «J'ai environ 350 000 abonnés à mon compte Twitter», complète Al-Jaber.
Dès 1998, Al-Jaber avait failli signer à Auxerre, comme joueur. Aujourd'hui, il y mène «une vie calme» avec sa femme et leurs deux enfants. Un prof particulier lui apprend le français. Ancien coach t