L'Union cycliste internationale a radié à vie Lance Armstrong, 41 ans, et l'a destitué de tous ses titres obtenus à partir de 1998, dont ses sept Tours de France gagnés de 1999 et 2005. Il pouvait difficilement en être autrement après la révélation du rapport à charge de l'Agence américaine antidopage (Usada). Témoignages de coureurs à l'appui, ce texte a dévoilé, selon les experts américains, le système de dopage «le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport». Eric Boyer, ancien coureur puis manager de l'équipe française Cofidis (2005-2012), connu pour ses prises de position contre le dopage, revient sur la décision de l'instance basée en Suisse.
Que pensez-vous de la sanction qu’a prononcée l’UCI envers Lance Armstrong ?
C’est bien, mais il ne faut pas s’arrêter là. A l’évidence, l’UCI n’aurait pas eu intérêt à contester les preuves du rapport de l’Usada, qui contient pas mal de griefs.
Même si Pat MacQuaid s’en est défendu, on accuse l’UCI d’avoir plus ou moins fermé les yeux sur le système Armstrong. Quelle part de responsabilité les dirigeants ont-ils ?
J’espère que ceux que l'UCI n’a pas voulu écouter ces quinze dernières années seront désormais entendus. On n’est peut-être pas obligé de dénoncer les problèmes sur tous les toits, mais les gens qui témoignent contre le dopage devront être respectés. Je connais des coureurs restés anonymes ou des directeurs sportifs qui sont allés frapper aux portes des plus grands dirigeants, notamment à l