Lance Armstrong, déchu lundi de son palmarès par l’Union cycliste internationale (UC)), n’a pas fini de voir se déverser sur lui tout le fiel de ceux qui, aujourd’hui, ont su retourner leur veste pour tirer sans risques sur l’ambulance. Tout comme il n’a pas fini de voir revenir vers lui, tous ceux qu’il a traînés en justice à chaque fois que le mot dopage était prononcé.
Car Lance Armstrong, dont la fortune pèserait aujourd'hui près de 100 millions d'euros, va devoir mettre la main au portefeuille. Tout d'abord pour rembourser les gains perçus sur le Tour, soit près de 3 millions d'euros. Ensuite, il devrait faire face à un retour de bâton de la part de la société d'assurance SCA Promotions, qui s'engageait à lui payer des primes en cas de victoire. Celle de 2004 surtout, qui ayant été entachée de soupçons de dopage, suite à la publication du livre L.A. Confidentiel de Pierre Balester et David Walsh, avait poussé la SCA à refuser d'honorer son contrat. Lance Armstrong avait mis une procédure en route, obtenu gain de cause et un versement de près de 12 millions d'euros. C'est ce que lui réclame aujourd'hui la SCA.
Parjure. Le Sunday Times, condamné à verser à l'Américain 740 000 euros après la publication d'un article l'accusant de dopage, exige aussi d'être remboursé. Côté sponsors, le manque à gagner est abyssal depuis que Nike, mais aussi le fabricant de cycles Trek, le brasseur Anheuser-Busch, la compagnie de nutrition sportive Honey Stin