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Le Tour fait esprit de Corse pour sa 100e édition

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Cyclisme. La course, dont le tracé a été dévoilé hier, ira pour la première fois sur l’île. Avec un ennemi, assure l’organisation : le dopage.
publié le 24 octobre 2012 à 21h16

Le Tour de France est descendu hier à la cave et a débouché un grand cru de derrière les fagots pour accompagner sa nouvelle cuisine moléculaire à l'occasion de la présentation de sa 100e édition qui partira l'année prochaine de Corse. Puis le palais des congrès de Paris, où l'on refusait du monde, a trinqué à la mort du dopage, cette racine fasciculée qui court sous le macadam des départementales depuis 1903.

«Le Tour sera plus fort que le dopage, et l'ennemi c'est le dopage», a martelé Christian Prudhomme, monté en chaire pour défendre son Eglise qui, par ailleurs, ne publie jamais ses comptes. «Ceux qui avaient peur n'ont plus à avoir peur», a poursuivi le patron de l'épreuve, et tout cela devant Alberto Contador, Andy Schleck, Cadel Evans, Bradley Wiggins et Pierre Rolland, qu'on imagine assez bien passer à confesse après la lecture de l'Epitre selon Amaury Sport Organisation (ASO) : Lance, c'était le grand méchant loup et le peloton était principalement constitué d'agneaux bêlants et sacrificiels.

«Le problème, ce n'est pas Armstrong : il est mort. Le problème, c'est ce qui se passe à Padoue [le procès du docteur Ferrari, ndlr]. On s'est retrouvés avec des directeurs sportifs comme après l'affaire Festina. Avec les mêmes mots, les mêmes gens, les mêmes constats», soupire Marc Madiot, manager de la Française des jeux. Conclusion du Tour : si le dopage repousse, pas d'hésitation, il faut le butter, comme le navet.

Acide.