Patrick Chan est né à Ottawa. Il a grandi à Toronto. Et le meilleur patineur du monde se produira à Montréal à partir de la nuit prochaine (le programme long est pour samedi), au Skate Canada, l’une des sept étapes internationales d’une saison qui doit lancer le prodige de 21 ans vers 2014 et les JO de Sotchi qui figurent, de son point de vue, l’objectif d’une vie.
Il s'agira de sa deuxième apparition de la saison sur la glace. Lors de la première, le 6 octobre à Saitama (Japon), il avait inauguré son futur programme olympique : quatre chutes. Et ça n'avait étonné personne. En mars, aux championnats du monde à Nice, il avait décroché son deuxième titre mondial d'affilée malgré un autre gadin, ce qui lui avait valu la bronca d'une partie du public estomaquée par sa victoire très large sur le Japonais Daisuke Takahashi, resté sur ses patins durant ses deux programmes. Il y a une explication : le système de notation en vigueur depuis 2004, qui privilégie la finesse du patinage et le rendu artistique. Ce qui donne pour Didier Gailhaguet, insubmersible président de la Fédération française des sports de glace : «Je ne trouve pas qu'il s'agit d'un patineur original. Mais il a compris et maîtrisé la notation actuelle, faite en grande partie par des Canadiens pour des Canadiens. La fédération internationale veut un patinage fluide, artistique, au détriment des sauts et de la dimension athlétique. Pour l'instant, je ne trouve pas Chan émouvant dans son interprétation musicale. Phil