Il y a un an, le premier Grand Prix d’Inde avait connu un joli succès d’estime. Près de 95 000 spectateurs, dont quelques milliers d’invités, avaient assisté à la première course de Formule 1 organisée en Inde sur le tout nouveau circuit de Buddh, érigé sur des terres agricoles à 80 kilomètres de la capitale, New Delhi. L’enthousiasme de la nouveauté passé, il semblerait que la greffe ait du mal à prendre. Organisé et financé par le groupe industriel privé Jaypee Group, le Grand Prix d’Inde est snobé par l’Etat et très lourdement taxé. Les équipes de F1 regrettent également le zèle déployé par les services des douanes qui ne leur facilite pas la vie.
Illusions. Sur le plan sportif, l'arrivée de l'Inde au calendrier n'a pour l'instant pas suscité les vocations espérées parmi les éventuels champions en herbe locaux. Le principal obstacle est bien sûr le prix du ticket d'entrée au monde du sport automobile. Faute de sponsors prêts à soutenir la carrière d'hypothétiques espoirs, l'Inde est même sur le point de perdre ses deux pilotes de F1 dont la carrière en Grand Prix restera anecdotique. Ainsi, Karun Chandhok, le fils du président de la Fédération indienne du sport automobile qui n'a disputé que dix Grand Prix de F1 en 2010, pour le compte de la modeste équipe HRT, et un seul, chez Lotus, en 2011, s'est contenté cette année d'un rôle de consultant pour des médias indiens. Le natif de Madras, âgé de 28 ans, vient d'annoncer qu'il renonce à sa carrière de pilote