On est parti suivre un cas samedi : le Lille olympique sporting club (Losc), son budget pharaonesque (100 millions d'euros de prévisionnel pour la saison), son stade flambant neuf et sa dynamique de croissance qui vient buter depuis quelques semaines sur des résultats médiocres. Et on est tombé sur une première hexagonale. Non pas la victoire (2-1) d'un Losc à la relance devant Valenciennes - ça arrive chaque année - mais un match de Ligue 1 indoor : le toit du Grand Stade Lille Métropole de Villeneuve-d'Ascq avait été tiré pour éviter que les intempéries ne se déversent sur une pelouse déjà en souffrance. Un joueur lillois a entendu «plus de bruit», un autre a noté «un apport au niveau de la résonnance» mais bon, à part ça, c'était kif-kif pour les acteurs.
Auditoire. Quant à nous, on a eu la sensation d'une ambiance un peu aseptisée. Mais elle tient sans doute plus à l'architecture du nouveau stade - construit sur le modèle de l'Allianz Arena de Munich, comme tous les stades construits en Europe depuis dix ans - qu'au toit. On ne perdait rien pour attendre : après le match, l'entraîneur lillois, Rudi Garcia, a réussi à se foutre de la gueule de son auditoire de trois façons distinctes lors des trois minutes chrono qu'a duré sa conférence de presse. La première : avant qu'une question ne tombe, il s'est fendu d'un discours liminaire largement descriptif - «notre première mi-temps a été bonne», «on remonte dans la premi