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portrait

Mickaël Piétrus. Haut nom de la mère

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Profond, mystique, décalé, ce basketteur français est hanté par le souvenir de sa mère, à la veille de l’ouverture de la saison NBA.
publié le 29 octobre 2012 à 19h06

Loin des sunlights olympiques et des inspirations capricantes de la superstar Tony Parker, le basket français a une histoire secrète. Elle tient dans la psyché et le parcours d’un homme, Mickaël Piétrus, 31 ans, deuxième tricolore à avoir disputé (avec Orlando) une finale NBA - acmé du richissime championnat nord-américain - après un Parker que le milieu soupçonne d’être à l’origine de la non-sélection de Piétrus lors des Jeux de Londres.

Vue de loin, l'histoire secrète a les accents féroces de l'extraordinaire défenseur qu'il est. Celui qui avait en charge les cas LeBron James et Kobe Bryant lors des derniers tours du championnat 2009, qui signa un jour un contrat de 25 millions de dollars sur cinq ans et qui confesse une faiblesse pour les «Coimbra 1966, édition limitée». Il a pris ça au légendaire coach américain Don Nelson, recordman des victoires (1 335) en NBA : «Un mec tellement intelligent que tu n'avais plus besoin de t'entraîner : Steve Jobs n'avait pas besoin de construire l'iPad. Il sortait toujours avec son cigare et son chien. A force, je me suis dit : "Mais qu'est-ce qu'il trouve à ce truc ?" L'an dernier, je m'arrête devant un marchand de tabac. J'ai compris que le cigare est une affaire de création.» Après trois bonnes heures passées avec Piétrus, on a compris de notre côté l'apport incommensurable du sport à ceux qui, in fine, parviennent à le dominer. Le Guadeloupéen est sans club aujourd'hui. Il a refusé en septembre une embauche au minim