Demain, l’Elan Chalon, champion de France en titre, se déplace à Sienne (Italie), pour le quatrième match de son histoire en Euroligue (20 h 45). Un apprentissage compliqué pour l’instant (une victoire et deux défaites). Gregor Beugnot, entraîneur depuis 2003, livre ses impressions.
Il y a une semaine, Chalon-sur-Saône sombrait à domicile contre le Maccabi Tel-Aviv (61-90). Vos joueurs semblaient dépassés. Quelles qualités supplémentaires exige l’Euroligue ?
Les joueurs qui ont le profil Euroligue ne font pas tous forcément 2 mètres. Seulement, ils ont un volume physique, une explosivité et une vitesse d'exécution au-dessus de la moyenne. Un club français peut recruter de tels basketteurs quand ils débutent mais, ensuite, ils partent dans des équipes européennes plus importantes. Financièrement, ils deviennent inabordables. Depuis l'arrêt Bosman [décision de la Cour de justice de l'UE en 1995 permettant la libre circulation des athlètes, ndlr], on se fait piller nos joueurs par d'autres championnats européens.
Depuis 2008, aucun club français n’a réussi à s’incruster dans le Top 16 de l’Euroligue. Quelles sont vos ambitions ?
Clairement, on ne vise pas le titre de champion d’Europe. Nous voulons simplement passer le Top 16, finir dans les quatre premiers de notre poule. Cette année, nous avons un budget qui dépasse les 5 millions d’euros. Mais le CSKA Moscou a huit fois plus d’argent. On ne peut pas rivaliser. Pour ainsi dire, nous n’avons qu’un seul joueur déjà habitué à l’Euroligue : Steed Tchicamboud l’avait disputée avec Nancy. Tous les autres découvrent. On est là pour apprendre. Mais il ne faut pas que cela dure trop longtemps, parce que la qualification se joue avant décembre.
Que vous apporterait un bon parcours européen ?
Cela pourrait donner encore plus de confort au club, par rapport à nos parten