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Hand : des paris pour «niquer le système»

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Des PV d’audition, auxquels «Libération» a eu accès, mettent en lumière le rôle des compagnes de Nikola et Luka Karabatic, les joueurs de Montpellier.
Geraldine Pillet (à gauche) et Jeny Priez (R),compagnes de Nikola et Luka Karabatic, avec leur avocat, au palais de justice de Montpellier, le 16 octobre. (Photo Pascal Parrot. Reuters)
publié le 1er novembre 2012 à 19h56
(mis à jour le 2 novembre 2012 à 10h35)

«Ça sent le roussi», finit par lâcher Jennifer Priez aux enquêteurs qui l'auditionnent depuis plusieurs heures à Nanterre (Hauts-de-Seine), sous le régime de la garde à vue. Après s'être entretenue avec son avocat, la jeune femme, compagne du joueur de handball Luka Karabatic et entendue le 30 septembre dans le cadre de l'affaire des paris suspects, décide de ne plus répondre aux questions. Une posture adoptée par la plupart des sept joueurs et ex-joueurs de Montpellier, ainsi que certains de leurs proches, tous soupçonnés de s'être entendus pour parier sur la défaite de leur club, et aujourd'hui mis en examen pour escroquerie. Mais, pour «Jeny», il est trop tard.

D'après les PV d'audition que Libération a pu consulter, et comme son avocat l'a admis, la jeune femme, mise en examen pour complicité d'escroquerie, a déjà tout dit. Elle sera la seule. Ce qu'on lui reproche ? D'avoir parié 4 500 euros sur la défaite, à la mi-temps, de Montpellier contre Cesson, le 12 mai, à la demande de son petit ami, Luka. Ce qu'elle a avoué ? Tout. Et même un peu plus. Des aveux qui ont coûté cher au jeune Karabatic, convoqué jeudi prochain pour un possible entretien préalable de licenciement, comme tous les joueurs qui ont reconnu avoir misé.

«Je sais que je suis là pour un pari bête et stupide», débute la jeune femme. L'animatrice télé de NRJ12, suspendue depuis sa garde à vue, détaille sa matinée du 12 mai. Elle vit à Paris, Luka, blessé, ne participe pas au match e