Tous les contrôles judiciaires des joueurs et ex-joueurs de hand de Montpellier ont été levés la semaine dernière. Une victoire pour leurs avocats, dont l'un, Me Jean-Robert Phung, conseil de Nikola Karabatic, n'a pas hésité à dénoncer une «hallucination juridique». Mais l'information judiciaire ouverte cet été à Montpellier pour fraude, corruption et escroquerie contre les parieurs n'est pas terminée, et le dossier est déjà très épais.
De quels éléments la justice dispose-t-elle ?
Les enquêteurs s'appuient sur un simple fait : le 12 mai, près de 90 000 euros de paris ont été enregistrés sur le match Cesson-Sevigné - Montpellier (remporté par les Bretons 31-28). Soit 40 fois le montant moyen habituel. Tous ces paris ont été pris par multiples de 100 euros, ce qui permet au joueur de ne pas révéler son identité. Hormis quelques aveux, la justice dispose, selon le terme consacré, d'un «faisceau d'indices concordants». Comme Libération a pu le constater, l'examen de leurs fadettes (factures de téléphone) montre que les portables des joueurs «bornent» à proximité des lieux de paris et de récolte des gains. Leurs comptes en banque font état de retraits, les jours précédant le match, correspondant aux sommes pariées.
D’après nos informations, les enquêteurs tentent aujourd’hui d’analyser les ordinateurs des joueurs saisis lors des gardes à vue. Ils pourraient contenir des messages explicites. Les disques durs peuvent aussi révéle