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Récit

Le Vendée maudit de Kito de Pavant

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Le skippeur de «Groupe Bel» a heurté un chalutier, hier, au large du Portugal, et abandonné. En 2008, il avait démâté au bout de vingt-huit heures de course, la poisse continue.
Kito de Pavant, sur la plage du Remblai, aux Sables d’Olonne, jeudi. (Photo Rémy Artiges pour Libération)
publié le 12 novembre 2012 à 21h26

Roland Jourdain, concurrent de la précédente édition, faisait remarquer ce week-end que le Vendée Globe était aussi une fabrique d'échecs. En fait, il est impitoyable et cruel. Après Marc Guillemot (Safran), forcé de jeter l'éponge tôt dimanche matin après avoir perdu sa quille, voilà Kito de Pavant (Groupe Bel), sympathique corsaire du Grau-du-Roi (Gard), qui abandonne pour la deuxième fois cette course après avoir heurté un chalutier au large du Portugal dans la matinée d'hier. Le skippeur de Port-Camargue a contacté son équipe technique à terre à 10 h 15 pour annoncer qu'il venait d'être percuté et que les dégâts étaient importants : bout-dehors arraché, «outrigger» bâbord cassé et pont soulevé sur deux mètres. Autrement dit : pour Kito, l'édition 2012 ressemble beaucoup à celle de 2008.

Alarme. « Encore une fois, je quitte le Vendée Globe après deux jours de course. Ça va bien quoi ! a déclaré le skippeur, complètement démonté et au bord des larmes. C'est même pas possible, pas possible. Le Vendée, c'est terminé pour moi, pour le groupe Bel, pour ceux qui me suivent. C'est trop bête. Je suis désolé.»

Toute la nuit, de Pavant avait croisé beaucoup de bateaux. L'AIS (Automatic identification system) déclenchait l'alarme à chaque fois qu'un cargo était repéré. Il y en a eu une cinquantaine, impossible de dormir, donc. Dans la matinée, le trafic se calme un peu. Profitant du beau temps et d'une bo