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Libération
Récit

Lloris, plongeon en mots troubles

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Mis sur le gril à dessein par le sélectionneur de l’équipe de France, remplaçant fébrile à Tottenham, il est indiscutable et décisif dans les buts des Bleus, qui rencontrent l’Italie ce soir.
publié le 14 novembre 2012 à 19h01

Le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, aura donc attendu lundi, avant-veille de la partie amicale de ce soir contre la sélection italienne à Parme, pour mettre un terme à l’un des plus beaux foutages de gueule de l’histoire récente des Bleus : la situation de son gardien et capitaine, Hugo Lloris, supplétif du vénérable (41 ans) portier américain Brad Friedel dans son club de Tottenham Hotspur.

Confronté à la quarantième question portant sur le sujet en deux mois, Deschamps a monté le ton : «Mais Lloris joue [dans son club], quand même ! Après, il a un temps de jeu insuffisant pour lui. Il joue surtout l'Europa League et, si je compte bien, ça lui fait un match par semaine. Retrouver le banc [dans le championnat anglais] après la performance qu'il a accomplie en Espagne [1-1 le 16 octobre, trois arrêts décisifs dont un penalty, ndlr] n'a pas été facile, d'accord. Un compétiteur comme lui ne peut pas se contenter de faire un match sur deux ou trois.»

Depuis deux mois, l’histoire suivante va bon train : ces abrutis d’Anglais bordurent l’immense gardien qu’est Lloris pour faire jouer un type qui n’aurait que le mérite de l’ancienneté et les bonnes grâces d’André Villas-Boas, son coach. Comme souvent, le discours de Deschamps est extrêmement précis. Premier point : il n’y a pas d’incompatibilité entre le nombre de matchs disputés par Lloris et son statut chez les Bleus. Second point : la façon dont l’intéressé prend les choses est en revanche inquiétante. Le m