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Portrait

Vendée Globe : Nelson et Louis Burton, le chalut fraternel

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Eperonné par un bateau de pêche, «Bureau Vallée» fait route vers les Sables-d’Olonne, d’où il pourra repartir en course s’il arrive à réparer à temps.
Louis (à droite) et Nelson Burton aux Sables d’Olonne avant le départ. (Photo Rémy Artiges pour Libération)
publié le 14 novembre 2012 à 21h01

Les pêcheurs sont-ils des garçons bouchers ? Hier, après seulement quatre jours de course, le bateau de Louis Burton (Bureau Vallée) a été abordé à 3 heures du matin sur son flanc bâbord par un bateau de pêche alors que le benjamin du Vendée Globe naviguait à 400 milles du Portugal. Selon Louis Burton, le bateau de pêche n'aurait pas répondu à la radio VHF et aurait repris sa route sans laisser sa carte. Burton se dirigeait vers Les Sables-d'Olonne pour réparer un hauban abîmé. Kito de Pavant, quelques heures plus tôt, s'était fait ouvrir son Groupe Bel comme une boîte de sardines par un chalutier qui n'a pas non plus laissé ses coordonnées. Abandon pour de Pavant. A quoi bon les alarmes qui n'alarment pas, mal, ou trop tard ?

Interstellaire. Dans cette collision il y a quand même un côté science-fiction. Un type navigue dans une mer formée. Il fait nuit noire comme dans le four du boulanger et, soudain, il se fait serrer, comme contre un rail de sécurité sur l'autoroute, alors qu'il marche à 15 nœuds, par un bateau de pêche. Tout ça à 400 milles de la côte. C'est un peu ce qui s'est passé pour Louis Burton quand il a vu les dégâts : «J'ai surtout la sensation d'injustice.»

Il y a deux ans, à l'occasion de la Transat en double , les frères Burton, Louis et Nelson, 26 et 28 ans, ont fait irruption dans le cercle restreint des grands bouffeurs d'écoute. A bord de ce même bateau qui fut celui de Jérémie Béyou (Delta Dore)<