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Patrick Edlinger, l’homme qui a révolutionné l’escalade

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Le grimpeur Patrick Edlinger lors d'une cérémonie à Paris, le 11 avril 1984 (Photo Joel Robine. AFP)
publié le 18 novembre 2012 à 12h50
(mis à jour le 19 novembre 2012 à 9h53)

Patrick Edlinger, décédé vendredi à son domicile dans les Alpes de Haute-Provence à l’âge de 52 ans, avait largement contribué à la popularisation de l’escalade dans les années 1980.

Un homme libre, accroché à la falaise avec un équipement minimaliste, cheveux au vent: Patrick Edlinger, suspendu au-dessus du vide sur des parois vertigineuses, renvoyait une image de pureté absolue.

«C’est grâce à lui qu’aujourd’hui il y a des milliers de pratiquants», souligne Jean-Michel Asselin, son ami depuis 25 ans, auteur d’une biographie qui devrait sortir dans quelques mois. «Il avait un style, une élégance et un discours qui tranchaient avec celui de l'époque où seul l’affairisme comptait», poursuit le biographe joint samedi par l’AFP.

Patrick Edlinger, dont les causes du décès ne sont pas connues, avait effectué à mains nues et parfois même sans être assuré plusieurs ascensions dans les Gorges du Verdon au début des années 1980. Aux côtés notamment de Catherine Destivelle, il fut l’un des pionniers de «l’escalade libre» de haut niveau.

Ces prouesses, qu’il a partagées avec son complice Patrick Berhault, mort en montagne en 2004, avaient fait l’objet d’un documentaire intitulé «La Vie au bout des doigts». Ce film a contribué à populariser l’escalade auprès du grand public.

«Patrick a révolutionné l’escalade sur le plan mondial en rendant populaire un sport qui était alors extrêmement confidentiel», loue Jean-Michel Asselin.

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L’homme à la longue chevelure blonde, qui se baladait en camion et