Alors que Jean Le Cam (Synerciel) ne décolérait pas contre les interdits de ce bas monde l'ayant contraint à une pénalité de deux heures pour avoir traversé le rail du cap Finisterre, ils étaient neuf bateaux, hier soir, à avoir franchi l'équateur et à filer vers le sud pour contourner l'anticyclone de Sainte-Hélène par l'ouest. En tête, Armel Le Cléac'h (Banque populaire) tenait toujours à distance ses camarades et continuait de creuser l'écart. Ses cinq poursuivants, François Gabart (Macif), Vincent Riou (PRB), Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) et Alex Thomson (Hugo Boss) étaient regroupés dans une trentaine de milles. Derrière, Arnaud Boissières (Akena Vérandas) était, lui, en passe de s'extirper de cette zone de convergence intertropicale. «La vache, j'ai halluciné, a-t-il raconté à la vacation d'hier midi. Mais, c'est bientôt la fin. Encore quelques heures à souffrir.»
«Montagne». Ce pot-au-noir a été bien plus virulent que d'habitude. Si le gros de la flotte en est sorti et se dirige vers les côtes du Brésil, l'idée est maintenant de profiter de l'alizé et de faire reposer les organismes avant de mettre le cap sur l'Afrique du Sud. Devant, la bande de jeunes ne traîne pas. Les bateaux sont modernes, légers et profitent de l'alizé de sud-est. «On descend tranquillement, dit Armel Le Cléac'h. J'économise un peu d'éne